Monsieur le ministre, je souhaite vous interpeller sur la situation sanitaire critique vécue dans notre pays, et plus particulièrement dans ma circonscription du Haut-Jura.
Les moyens humains et matériels mis à disposition de nos soignants ne cessent d’être rabotés, le phénomène de désertification médicale s’amplifie chaque année.
Si la moyenne française est de 1 médecin pour 300 habitants, pour le Haut-Jura, Saint-Claude, Longchaumois et jusqu’aux Hauts de Bienne, on trouve des valeurs comprises entre 1600 et 2800.
La réalité, c’est que l’offre de soins de proximité et l’accessibilité au service de secours d’urgence se sont considérablement dégradées, impactant une très large part de la population jurassienne.
A Saint-Claude, l’hôpital de jour en pédiatrie a fermé ses portes le 1er janvier, laissant 36 enfants atteints de troubles du comportement et de la personnalité sans suivis réguliers, les familles se retrouvent démunies.
Dans le même temps, la communauté hospitalière Jura Sud a acté la fermeture du service de Consultations Non Programmées ainsi que la suspension de la ligne Smur du centre hospitalier de Champagnole.
Depuis le 1er novembre dernier et pour une durée indéterminée, la sécurité sanitaire de la population est menacée.
L’intervention des lignes Smur périphériques ne permettant pas de respecter des délais raisonnables en cas d’urgence médicale vitale. C’est intolérable !
A ce tire, plusieurs dysfonctionnement graves ont déjà été dénoncés auprès des autorités sanitaires locales.
Début décembre, j’ai moi-même adressé un courrier au directeur de l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté pour lui demander de diligenter un audit des services d’urgence dans le département du Jura.
Je réitère aujourd’hui cette demande devant vous.
Monsieur le ministre, un pays qui maltraite ses soignants et dégrade son système de santé est un pays à la dérive.
Le Gouvernement doit être au rendez-vous de cet enjeu de santé public majeur.
Je vous demande de m’apporter des clarifications sur l’avenir du service public de santé dans le Haut-Jura et de prendre urgemment des mesures pour la prise en charge des patients concernés par les fermetures.