à l'Assemblée nationale
Projet de loi des finances rectificative. Discussion de politique générale. 16 juillet, 1ère séance.
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Extrait de la séance publique du lundi 16 juillet, le matin
Discusion de politique générale du PLFR
Intervention de Marie-Christine Dalloz
Mme la présidente. Dans les explications de vote, la parole est à Mme Marie-Christine Dalloz, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.
Mme Marie-Christine Dalloz. Comme l’a très judicieusement souligné notre collègue Christian Estrosi (Rires et exclamations sur les bancs du groupe SRC), votre projet de loi de finances rectificative est déséquilibré, monsieur le ministre délégué, avec dix-sept mesures tendant à augmenter des impôts ou à créer des dépenses supplémentaires et seulement trois visant à faire baisser les dépenses, malgré les recommandations de la Cour des comptes. Vous m’autoriserez à penser que ce n’était pas ce que nous pouvions attendre aujourd’hui d’un projet de loi de finances rectificative.
Par ailleurs, le contexte économique que nous connaissons aujourd’hui et celui que la France risque de connaître dans les semaines et les mois à venir nécessiteront d’avoir trois qualités. D’abord, la réactivité. Or, quand je vois le temps qu’il a fallu pour l’accouchement de ce projet de loi de finances rectificative, je considère que vous n’êtes pas très réactifs. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)
Ensuite, il va falloir de l’innovation. Or – j’en parlerai tout à l’heure – je ne suis pas convaincue que vous fassiez preuve d’innovation dans ce texte de loi.
Enfin, il va falloir de la rigueur – mot qui est complètement interdit, que vous ne souhaitez pas que l’on utilise. Pourtant, c’est bien ce que les Français attendent.
M. Christian Jacob. Ainsi qu’un peu de modestie !
Mme Marie-Christine Dalloz. Un peu de modestie, effectivement, ce serait bien aussi.
M. Denys Robiliard, rapporteur pour avis. Vous savez de quoi vous parlez !
Mme Marie-Christine Dalloz. Je vous parlais à l’instant d’innovation. Eh bien, je vais vous dire ce que je ressens au vu de votre projet de loi de finances rectificative. Selon moi, vous refaites l’erreur de penser le monde de demain avec les idées de 1981. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)